Expo « La santé au Moyen Age », du 1/04 au 30/11

Comment conçoit-­on le corps au Moyen Âge? Sur quelles théories reposent les pratiques médicales ?Comment et avec quoi fabrique-­t-­on les médicaments ? Comment se déroule un rendez-vous chez le médecin? Comment pratique-­t-­on l’anesthésie ?
À travers six thèmes, l’exposition invite le visiteur à s’identifier de façon concrète et didactique au médecin ou au patient à la fin du Moyen Âge en Occident.
I -­LES PRINCIPES DE SANTÉ
Au Moyen Âge, la bonne santé est définie par l’équilibre entre quatre qualités (chaud, froid, sec et humide). Leurs combinaisons donnent naissance aux humeurs (sang, flegme, bile et mélancolie). La maladie provient, logiquement, du déséquilibre entre les humeurs. Les praticiens médiévaux s’inspirent de la médecine arabe des IXe-­XIe siècles (Avicenne, Albucasis…)et également des textes grecs antiques (Galien, Pline l’Ancien,…).
II-­ LES PRATIQUES MÉDICALES
Par ailleurs, le médecin s’appuie sur le principe des “signatures” : la partie malade est soignée par la plante, la pierre ou l’animal possédant une forme ou une couleur comparable .La religion est toujours présente. Les patients se soignent en se signant et le personnel soignant est invité à recevoir le malade comme s’il était le Christ.Les médecins connaissent les fonctions des organes, le rôle des nerfs dans la diffusion des cinq sens, ainsi que le nombre de veines et artères. Pour mieux connaître l’anatomie, ils n’hésitent pas disséquer.
III-­ LA SANTÉ PUBLIQUE
À partir du XIIIe siècle, une ville de 4000 habitants peut accueillir 5 à 8 praticiens. Avec la naissance de l’Université, médecine (soin des maux internes) et chirurgie (traitement des abcès et des plaies) se séparent, entrainant une rivalité entre les 2 métiers. Dans les grandes villes, les malades peuvent se rendre dans les hôtels-­Dieu (100 à 600 lits). Ailleurs, ils ont accès aux hôpitaux (20 à80 lits) ou aux maisons-Dieu (4 à 20 lits).
IV -­LES MALADIES
Tout accident et toute souffrance sont des maladies. Ainsi est-­on malade d’une chute ou d’un accouchement, voire de vieillesse. Le Moyen Âge a ses maladies caractéristiques comme la lèpre, la peste, le mal des ardents , la variole, l’hydropisie, ou bien la goutte (répandue dans les classes aisées et due à une alimentation protéinée). Le manque d’hygiène dans les habitats pauvres favorise la gale et la teigne.
V-­ LA CONSULTATION
Chez le médecin, la consultation débute par un entretien au cours duquel le patient décline son identité,sa profession, son âge… Le médecin peut examiner les urines, le sang, les selles voire les crachats. Il dispose de tout un arsenal pour soigner sur place : pansements, clystères pour effectuer des lavements,suppositoires végétaux, collyres, sangsues.
VI-­ LA CHIRURGIE
Si la médecine est contrôlée par les clercs, la chirurgie est assumée par des laïcs (chirurgiens, barbiers,forgerons…). La douleur est prise en compte dès les Xe et XIe siècles, sous l’influence de la médecine arabe, mais son traitement coûte cher. Ainsi le malade fortuné est-­il endormi à l’aide d’une éponge gorgée d’anesthésiques à base d’opium, de mandragore ou bien de ciguë. Cependant, le risque de surdosage mortel fait renoncer bien des chirurgiens.
Cette exposition est réalisée par la Tour Jean sans peur
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